Stéphane Mohy, l'homme de fer!
Ce samedi, Stéphane, un des initiateurs du projet Triathlon, était engagé sur son 3ème Ironman de l'année. Tous bouclés au pays de la Sangria et de la paella! Interview.
L’Ironman de Barcelone constituait la fin de ma « trilogie espagnole » (IM Mallorca, IM Lanzarote, IM Barcelona). Il y a un an, je m’étais donné 3 courses pour comprendre comment fonctionnait un Ironman. Malgré tous les conseils, glanés à gauche à droite (notament auprès de notre parrain), il faut essayer, faire des erreurs pour parvenir à assimiler cette distance. Je crois que je commence tout doucement à maitriser quelques éléments clés.
4km de natation, 180km à vélo, 42km de course à pied
Je savais en m’inscrivant que Barcelone est une course « flat and fast » généralement courue « en groupe » (en principe avec des athlètes qui se suivent à 10 m même si tout le monde n'est pas si scrupuleux). Mais ça ne s’est pas passé comme ça pour moi. Je me suis retrouvé seul ou dans des très petits groupes quasi tout le temps. Mes sensations était vraiment excellentes. Je ne crois pas que je me suis déjà senti aussi fort sur 180 km. Donc je remonte énormément de concurrents et même au moment où on a rattrapé le 2° gros groupe (quasi une centaine de gars), l’instinct cycliste est réapparu et (bien aidé par un arbitre occupé à faire respecter la règle des 10 m) j’ai placé les bonnes « attaques » au bon moment pour d’abord étirer le groupe et ensuite le faire exploser. On a réussi à sortir avec les 6-7 meilleures cyclistes. Ce qui est assez rare en Ironman sur ce type de circuit plat et n’est pas une "stratégie optimale". Rester gentiment à l’abris dans le groupe et garder ses jambes pour la course à pied est souvent plus profitable. Mais j’avais des fourmis dans le jambes et au moins je peux dire que mon temps vélo est le mien et pas « celui d’un groupe ».
Le marathon, ça passe ou ça casse
Ensuite, pour la première fois, le marathon est bien passé ! C’est ma principale satisfaction de la journée. Il suffit parfois de quelques kilomètres difficiles sur le marathon pour que le résultat final ne corresponde plus du tout à la performance réalisée précédemment. Sur un circuit tout plat, sous une alternance d’éclaircies et de nuages qui ont empêché à la chaleur de s’installer et avec une assez bonne gestion de l’alimentation, j’ai réussi à maintenir tous les km entre 4’50 et 5’20. Pour tenir la distance, il faut vraiment que j’appuie sur le frein pendant les premiers km à pied pour rester raisonnable et ne pas continuer sur mon rythme vélo.
La natation, dans une mer un peu agitée, était un peu moins bien ... il y a toujours quelque chose sur quoi bosser !